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Une visite, des messages

Editorial La Presse

Partant du principe selon lequel rien ne vaut le contact direct avec les citoyens là où ils vivent et que l’écoute de leurs préoccupations sur le terrain est beaucoup plus productive que les rapports produits par les responsables locaux, régionaux et aussi centraux et également d’une utilité aussi importante que les rapports sécuritaires ou les correspondances des associations de la société civile, sans oublier les députés de l’ARP et du Cnrd dont certains se sont rappelé heureusement leurs responsabilités à la  faveur du drame de Mezzouna, le Président Kaïs Saïed s’est rendu, dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 avril, dans la délégation sinistrée. Pour dire aux citoyens et aux citoyennes de Mezzouna qu’il partage leur deuil.

Mais ayant le faux sentiment qu’ils sont les oubliés de la révolution de la liberté et de la dignité, bien qu’ils aient été — et l’histoire ne le répétera jamais assez —  les principaux instigateurs et les faiseurs de ses glorieuses étapes. Malheureusement, les opportunistes et les arrivistes de tous bords ont réussi à confisquer les honneurs de cette révolution escamotée. 

Kaïs Saïed, le Président qui s’est promis à lui-même et s’est engagé librement à restituer au peuple sa révolution et à lui ouvrir les voies à même de lui permettre de se prendre en charge et de décider de son devenir national, est allé à Mezzouna pour clamer à ses habitants le discours du courage, de la vérité, de la transparence, de la franchise. Et aussi de l’engagement à éradiquer définitivement la culture de l’impunité et le déni de justice.

Ses échanges avec les Mezzouniens qui l’ont rencontré traduisent un ensemble de constantes et de choix qui fondent son approche de gouvernance adoptée depuis le déclenchement du processus du 25 juillet.

D’abord, la valeur transparence et vérité dans la mesure où l’Etat n’a rien à cacher au peuple. Il a plutôt l’obligation de lui révéler tout. Tout simplement parce que les Tunisiens sont désormais convaincus de la sincérité de leurs gouvernants.

Ensuite, le choix de l’éradication de la culture de l’impunité et du déni de justice. Car il n’est plus admissible que les contrevenants échappent, sous n’importe quel prétexte ou grâce aux interventions venant d’en haut, à la reddition des comptes.

Enfin, la décision d’associer les composantes de la société  civile à la mise au point des solutions suscitant la satisfaction relève de l’approche participative de la gestion de la chose publique. Laquelle démarche considère les Tunisiens comme des acteurs productifs de leur avenir et les protecteurs de son parcours civilisationnel.

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